Niches et Epigénétique des Cancers (NET)

Niches et epigénétique des tumeurs

Le réseau "Niches et Epigénétique des Tumeurs (NET)" est né en 2018 du regroupement des réseaux "Microenvironnement des niches tumorales" et "Epigénétique".

Les recherches du réseau NET ont pour but de comprendre les phénomènes de résistances aux thérapies anti-cancéreuses et de tumorogenèse via le déchiffrage :

  • des mécanismes épigénétiques touchant les cellules tumorales, immunitaires et les cellules du microenvironnement (cellules stromales mésenchymateuses, matrice extra-cellulaire, etc…), et
  • du dialogue intercellulaire existant entre les acteurs de la niche.

Une meilleure compréhension de ces phénomènes permettrait d'améliorer la prise charge thérapeutique des patients à travers le développement de biomarqueurs et de molécules innovantes ciblant les acteurs de la niche et de l'épigénétique.

 

Groupe de travail 1. Etude de l'impact des traitements anti-cancéreux sur l'épigénome et la communication des acteurs de la niche.

Les traitements anticancéreux ont un impact direct sur l'épigénome des cellules de la niche, et font dans le même temps modifier les différents moyens de communication existant entre ces cellules comme les échanges d'acteurs épigénétiques (ARNs non codants, des protéines à fonction épigénétique contenus dans des vésicules extracellulaires dont les exosomes), de cytokines, PGE2, etc. Le GT#1 visera à comprendre comment les molécules anticancéreuses modifient ces moyens de communications et l'épigénome des cellules de la niche. A terme, ces recherches devraient permettre l'identification des mécanismes de résistance aux traitements et de proposer des stratégies thérapeutiques originales pour les cibler.

 

Groupe de travail 2. Etude de l'impact des facteurs exogènes, comme les polluants de l'environnement (pesticides…), sur la niche cancéreuse et sur les modifications épigénétiques.

L'impact de la pollution environnementale sur le risque de cancer ne fait plus débat. Le réseau NET s'intéresse aux effets tumorogéniques i) des faibles doses de pesticides auxquelles sont exposées la population générale en considérant des « cocktails » d'associations de pesticides et ii) un polluant donné sur des populations surexposées de part leur activité professionnelle.

 

Groupe de travail 3. Développement de modèles d'études et d'outils originaux.

  • Développement de modèles 2D et 3D de niche tumorale

Afin de se rapprocher aux mieux du développement tumoral in vivo chez l'Homme, le réseau NET travaille sur la mise en place de modèle 2D/3D de culture cellulaire intégrant les différentes composantes du microenvironnement tumoral et ses composantes physico-chimiques (hypoxie, pH, etc…). Pour cela, le GT#3 du réseau NET s'appuie sur l'utilisation de lignées tumorales, des cellules primaires ainsi que des biocollections de biopsies liquides et solides.

  • Développement d'outils de BRET (Bioluminescence Resonance Energy Transfer)

Le BRET est une technologie qui permet d'étudier l'interaction entre deux protéines en système cellulaire. Ce système permet de tester un grand nombre de molécules candidates et d'identifier celles qui sont le plus efficaces pour inhiber la formation de complexes protéiques impliqués dans la tumorogénèse ou la résistance aux traitements.

  • CRISPR Knock-Out et CRISPR Activation pour cibler des acteurs épigénétiques de résistance

Il s'agit d'un outil de ciblage innovant par CRISPR Knock-Out et CRISPR Activation de protéines impliquées dans la résistance aux traitements anti cancéreux. Il s'agira de mettre au point la technique sur des cellules de gliomes résistantes au Témozolomide. Une fois maîtrisée cette technologie pourra être appliquée à d'autres drogues et d'autres types cellulaires.

PROJETS CANCÉROPÔLE PORTÉS PAR LE RÉSEAU

Au travers de ses appels d'offres le Cancéropôle Grand Ouest soutient actuellement les projets suivants :

  • Le projet Structurant PeNiCa (2016-2019), porté par Olivier Hérault, regroupe cinq équipes du réseau NET et s'intéresse aux effets d'un mélange de pesticides à faibles doses sur les cellules souches et stromales des niches. L'objectif est d'étudier l'impact de ses pesticides sur la progression, l'invasion et la chimiorésistance des tumeurs.
  • Le projet Structurant ExomiR (2018-2021), porté par Delphine Fradin, regroupe onze équipes du réseau NET, et a pour objectif d'étudier le contenu en micro-ARNs des exosomes du microenvironnement des cancers. Les exosomes sont des vésicules issues des cellules tumorales servant à la communication intercellulaire. Leur contenu permet ainsi de moduler l'expression des gènes de la cellule réceptrice
  • L'appel d'offre Emergence 2018 a été attribué à Aurélien Sérandour pour son projet visant à mettre en évidence les acteurs épigénétiques à l'origine de la résistante acquise au Témozolomide via une approche innovante de CRISPR Knock-Out ou CRISPR-activation. Cet outil technique pourra être partagé avec la communauté du CGO.
  • Le projet lauréat de l'appel d'offre commun CGO/AstraZeneca (2017-2020), porté par Pierre-François Cartron, a pour but de mettre en évidence des marques épigénétiques associées à la résistance au traitement PARP inhibiteur dans le cadre du cancer de l'ovaire.